jeudi 6 septembre 2012

L'éveilleur de sens

Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire
André Beauchamp
  

Les sens sont les fenêtres de notre corps.  Sans eux, nous n’arriverions pas à prendre contact avec l’univers qui nous entoure.  Les yeux laissent passer la lumière, la peau nous fait percevoir le chaud et le froid, le rude et le doux,  le nez nous informe sur les odeurs et garde la trace de tout ce qui vit et palpite, le goût nous met en contact avec l’intimité des choses.
 

Quel est le plus important de nos sens?  Difficile à dire.  Je pense que c’est l’ouïe.  Quand la surdité est complète la personne n’entend pas le langage des autres et par conséquent n’apprend pas non plus à parler correctement.  C’est pourquoi l’on dit souvent : sourd-muet.  Ce n’est pas simplement l’audition des bruits extérieurs qui est atteinte.  C’est la communication avec autrui qui directement est affectée.  Par bonheur la médecine d’aujourd’hui a transformé grandement le sort des malentendants et les aide à trouver d’autres formes de langage leur permettant de recevoir et de transmettre des informations, des convictions, des sentiments.

Le récit de la guérison spontanée d’un sourd-muet par Jésus a quelque chose de spectaculaire.  D’abord les gestes de Jésus sur les oreilles et sur la langue pour délier le corps captif.  Ouvre-toi.  Et aussitôt l’autre se met à parler correctement.

Je doute que cela soit allé aussi vite.  Il faut des années à un enfant pour bien dire les mots, articuler, prononcer, faire des phrases,.  Le récit d’évangile ne donne pas ici de cours de phonétique.  Il signale l’attention de Jésus à l’égard de ses contemporains mais surtout la guérison que Jésus apporte à l’humanité.  Il est celui qui réveille nos sens, qui les fait entrer dans l’univers de Dieu.

André Beauchamp



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire